Mort de fin !
J’ai froid tu sais…
Tu sais, j’ai froid sur moi.
Si froid et pourtant,
Pourtant, je n’rêve de rien.
De rien, sauf que parfois,
Parfois, je rêve de toi
Et mes rêves flamboient.
Des rêves aux bouts des doigts
Qui me renvoient vers toi.
Alors j’y crois, moi !
Dis-moi, pourquoi ?
Parce que j’ai peur
Mon cœur, petit bonheur,
Que je couvre de fleurs.
J’ai peur de mes erreurs,
De mes leurres, mes frayeurs ;
Des mots venus d’ailleurs
Et des sautes d’humeur
Qui nous déchirent le cœur,
Partagent notre douleur.
Alors, pour maquiller
Ma peur, je pleure…
Car je n’ai rien…
Que les chagrins anciens
Un amour collégien.
Un blues épicurien,
L’idylle s’en souvient,
Nous servait de témoin.
Car l’œuvre du « Zeppelin »
Sonne comme un requiem.
Et « Depuis que je t’aime »,
Des vagues magiciennes
S’offrent un second baptême…
Il est bien tard,
Mes rides cauchemardent…
Le vin mauvais nouveau,
L’accord d’une guitare,
Vieil art pétri d’ argot,
Résonnent en fanfare.
À l’entrée du caveau,
Où naissent les coquelicots,
On crie : Oh désespoir !
C’est l’ennemi de l’histoire
Qui reprend ses pouvoirs…
Et l’émule effusion
Se change en dérision ;
D’autant que j’en ai peur !
La peur d’être sans toi,
Sans toi parce qu’il fait froid…
Et l’effroi du matin
Que mes rêves chagrins
Leur dit que j’en ai marre.
Marre des regards avares,
De ces sourires noirs
Qu’ils m’adressent sans savoir.
Pour oublier tes seins,
Oublier ton sourire…
Dans l’antre des souvenirs
On peut lire : Mort de fin !